Elles ont intéressé une partie de la nécropole occidentale et ont permis de dégager les ruines du forum romain et d’autres structures.
La multiplication des travaux sur la nécropole du Chellah à l’époque antique pendant la période du Protectorat est menée dans un premier temps à travers une lecture des sources latines écrites. Les premières fouilles archéologiques permettant de dégager le centre de la ville antique identifié au Chellah grâce aux travaux effectués sur ces mêmes sources écrites. Bien que ces fouilles n’aient pas fait l’objet de publications précises, les éléments dégagés par celles-ci sont étudiés par les historiens au cours des décennies suivantes.
Les Fouilles
Les premières fouilles archéologiques officielles ont été menées par le Service des antiquités du Protectorat français au Maroc.
Henri Basset et Evariste Lévi-Provençal publient une monographie capitale sur l'histoire médiévale de la nécropole, restituant plusieurs épitaphes, et fournissant surtout des descriptions architecturales et artistiques des principaux monuments.
Les fouilles archéologiques réalisées par Lévi-Provençal et Basset se focalisent essentiellement sur la nécropole mérinide en faisant un inventaire principalement artistique et architectural.
Les deux scientifiques s’emploient à reconstituer l’Histoire de la nécropole dans une perspective artistique tout en y incluant une touche d’histoire sociale et des représentations en mentionnant en particulier les légendes et les croyances inhérentes au site. L’ouvrage qui compile leurs recherches se caractérise par une rigueur et un souci du détail certain qui en fait la référence concernant la partie mérinide du site.
Bien que les techniques scientifiques aient évolué depuis, avec par exemple l’utilisation du carbone 14 pour procéder à des datations précises, il semblerait qu’il n’y ait pas de publication venue contredire les hypothèses mises en avant par Lévi-Provençal et Basset. Le discours scientifique actuellement tenu par les conservateurs du site se base sur ce travail. Toutefois, il convient de souligner que certaines hypothèses nécessiteraient certainement des confirmations voire des recherches supplémentaires.
Sous la direction de Jules Borély, directeur du service des Beaux-Arts du Protectorat, et de la princesse égyptienne Khadija Riaz-Bey, les fouilles se poursuivent à l’intérieur de l’enceinte et du sanctuaire mérinide, ainsi que dans la partie antique. Ils dégagent notamment la base d'un arc de triomphe, le Capitole, la Curia Ulpia en hommage à l'empereur Trajan, un tronçon du decumanus maximus et le hammam médiéval..
Inscription medersa 1929
Dégagement cours medersa 1928 - 30
Des fouilles localisées dans la khalwa mérinide, publiées en arabe, ont été conduites dans les années 1950-60 par Uthmân Uthmân Ismâîl.
Située dans la partie inférieure de l’enceinte, la porte des jardins se trouve au-dessous de la source, un peu en dehors de la clôture actuelle de la khalwa.
Les fouilles archéologiques menées par Jean Boube à Chellah dans les années 1958-1986 ont été d’une grande importance pour la compréhension de l’histoire et de l’architecture du site.
Fouilles de la Nécropole Occidentale ont permis de découvrir de nombreuses tombes et sépultures, offrant ainsi des informations essentielles sur les pratiques funéraires de l’époque romaine à Chellah. La typologie et la chronologie des tombes ont été affinées grâce à ces découvertes.
Plusieurs monuments romains importants ont été découverts par jean boube. Parmi eux, on peut citer la base d’un arc de triomphe à trois baies, le Capitole, qui était un bâtiment dédié aux activités administratives et religieuses, ainsi que la Curia Ulpia, un édifice en l’honneur de l’empereur Trajan. Ces découvertes ont contribué à reconstituer l’urbanisme de la cité antique.
Le decumanus maximus, l’une des principales rues de la ville romaine, a été partiellement dégagé lors des fouilles de jean Boube. Cela a permis de mieux comprendre la disposition des rues et des bâtiments de l’ancienne Sala Colonia.
Outre les vestiges romains, les fouilles de Jean Boube ont également mis au jour le hammam médiéval de Chellah. Ce bain public de l’époque mérinide est un exemple important de l’architecture islamique de la période médiévale.
Les résultats des fouilles de Jean Boube ont été publiés dans divers rapports et ouvrages spécialisés. Ces publications fournissent des détails précis sur les découvertes archéologiques et les interprétations historiques qui en découlent.
Une équipe d'archéologues marocains de l’INSAP, mène de nouvelles fouilles qui permettent de mieux comprendre l'évolution de Chellah à travers les différentes périodes historiques.
Chacune de ces campagnes de fouilles a contribué à révéler de nouveaux aspects de l’histoire de Chellah, de son occupation romaine à son époque mérinide en passant par les périodes médiévales. Ces recherches archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges précieux et d’approfondir notre compréhension de l’évolution de ce site au fil des siècles.
Récemment en 2023, les fouilles menées par une équipe de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) à l’extérieur de l’enceinte mérinide de Chellah ont révélé le « premier » quartier portuaire antique au Maroc et d’autres vestiges.
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